Lou Castera
Shein sanctionné par la CNIL : les leçons RGPD pour les marques retail
Shein sanctionné en France : une alerte sérieuse pour les acteurs du retail digital
Le 10 juillet 2025, la CNIL a frappé fort en réclamant une amende record de 150 millions d’euros contre Shein, pour non-respect des règles sur les cookies. Une affaire emblématique qui dépasse le simple cadre juridique : elle interroge toutes les marques – qu’elles soient digitales ou physiques – sur leur responsabilité en matière de données personnelles. Dans un contexte où le RGPD s’impose comme un standard européen incontournable, cette décision sonne comme un avertissement pour le retail moderne, y compris dans ses formats les plus innovants comme les pop-up stores.
Une amende de 150 millions d’euros pour violation des règles sur les cookies
Le géant chinois de la mode à bas prix Shein est sous le feu des projecteurs après que la CNIL a requis une sanction financière de 150 millions d’euros. La raison : le non-respect du cadre légal français concernant l’utilisation des cookies et traceurs publicitaires. D’après l’enquête menée, Shein aurait collecté les données de navigation de ses utilisateurs sans leur consentement explicite, une infraction grave au regard du RGPD. Cette mise en cause illustre à quel point la protection des données personnelles est devenue un enjeu de conformité majeur pour les marques, notamment celles qui opèrent massivement en ligne.
Une mise en garde pour les e-commerçants internationaux
Si Shein est régulièrement critiqué pour ses conditions de production ou son impact écologique, cette affaire met en lumière une facette plus technique mais tout aussi cruciale : le respect de la vie privée des internautes. Pour les retailers internationaux qui visent une implantation en France ou en Europe, ce type de sanction rappelle que les normes locales – en particulier en matière de données – ne peuvent être ignorées. Elle confirme également la montée en puissance des autorités de contrôle européennes face aux géants du numérique.
Pop-up stores et respect des données : un enjeu croissant pour les marques
Même pour les marques opérant en physique via des formats éphémères comme les pop-up stores, la collecte de données clients (WiFi, tablettes, CRM, analytics) est devenue incontournable. Cela impose de mettre en place des dispositifs respectant les standards du RGPD : consentement clair, transparence, politique de confidentialité visible.
RGPD & retail : ce que dit la loi, ce que les marques doivent faire
Chiffres clés à retenir :
- 150 M€ : amende requise contre Shein par la CNIL pour non-respect des règles sur les cookies.
- 62 % des Français déclarent être préoccupés par l’utilisation de leurs données personnelles (source : IFOP 2024).
- +70 % des pop-up stores connectés collectent des données clients (via QR codes, tablettes, newsletters…).
Bonnes pratiques RGPD pour les marques retail (physiques et digitales) :
- Informer clairement les visiteurs (signalétique en magasin, mentions sur écran ou tablette).
- Obtenir le consentement explicite avant toute collecte (via pop-up cookie ou case à cocher).
- Permettre l’accès, la modification et la suppression des données à tout moment.
- Limiter la durée de conservation des données personnelles à ce qui est strictement nécessaire.
- Travailler avec des prestataires conformes (CRM, outils analytics, hébergeurs…).
En résumé, l’affaire Shein rappelle que la conformité numérique n’est plus optionnelle, même pour les leaders internationaux. Pour les marques physiques comme digitales, intégrer les exigences du RGPD dans leurs stratégies retail – y compris en pop-up store – devient un gage de crédibilité et de performance. En adoptant une démarche transparente et responsable, les enseignes renforcent la confiance de leurs clients et se prémunissent contre les sanctions. Chez Nestore, nous croyons qu’un retail innovant est avant tout un retail respectueux.
